La sortie du confinement rime-t-elle forcément avec le syndrome de la cabane ?
Depuis quelques jours, nous ne pouvons pas passer à côté de ces articles qui annoncent un phénomène peu connu : Le syndrome de la cabane.
Pour certains, déconfinement rime avec envie, plaisir et impatience, pour d’autres ceci peut s’avérer être source d’angoisse importante.
Ici le syndrome de la cabane correspondrait au rejet, à la peur du monde extérieur. En effet, après plusieurs semaines chez soi, à profiter de sa famille, télétravailler, en se sentant protégé du virus, se confronter à nouveau au monde extérieur peut devenir anxiogène. Pour d’autres la solitude fut le maitre mot et se réapproprier l’être sociable que l’on est, n’est pas aussi aisé que nous aurions pu le penser.
Nous avons pu voir dans notre entourage, comment chacun à répondu différemment au confinement. Pour certains ce fut un temps de repos, de remise en question, de bien être, de réassurance vis-à-vis de la situation… pour d’autres ce fut le cauchemar absolu, avec cette sensation d’enfermement, de contraintes et d’abolition de nos droits.
Nous avons quitté un monde il y a deux mois avec des codes que nous suivions depuis notre enfance, aujourd’hui tout change. A présent, il nous est demandé de respecter une distanciation sociale, de ne pas nous regrouper en trop grand nombre, de ne pas nous déplacer trop loin de notre domicile, d'abandonner l'idée de partir en vacances. Beaucoup de contradictions (et de négations) pour notre psychisme qui au final doit traiter des informations contraires. A cela s’ajoute la peur de tomber malade, que le virus nous attaque dès notre sortie. La peur de la deuxième vague est dans de nombreuses têtes, pour certains l’angoisse est telle, que l’envie de rester renfermer chez soi est plus forte.
Que faire dans ces conditions :
Ce qui me semble primordiale est de pouvoir échanger sur ses ressentis vis-à-vis de la situation. Dans un deuxième temps, je ne peux que vous conseiller de vous confronter au réel, car ce syndrome se base aussi sur une vision fantasmée (de façon négative) de ce que pourrait être l’extérieur. Un autre conseil serait de pouvoir faire le point sur ce confinement, qu’est ce qui est ressorti de positif de tout ceci, qu’est ce qui a pu être fait que nous ne faisions pas avant et comment faire perdurer ces petites choses qui nous ont fait grand bien ? Dans chaque situation, même si ces dernières ont été perçues comme négatives, il y aura toujours quelque chose de constructif à faire émerger.
Si vous sentez que cela vous affecte réellement et que cela a un impact sur les actes de votre vie quotidienne, n’hésitez pas à prendre contact avec un thérapeute afin de pouvoir donner du sens à vos émotions et rechercher des causes plus profondes à votre mal être.
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